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Récit d’une croisière aux Tuamotu

Cet archipel très étendu, composé de multiples atolls, est unique au monde. Ce sont ses eaux qui le distinguent, entre océan bleu violine et lagons aux nuances turquoise. La lumière y est d’une intensité rare et l’on visualise la rotondité de la terre dès que l’on franchit une passe. 

Pour cette croisière de quelques semaines, nous partons de Tahiti, avec un bon vent qui nous permet d’atteindre Tikehau, l’atoll le plus proche, en 

24h environ. La nuit a été le plus souvent étoilée et la navigation confortable. Nous sommes vigilants à l’approche, ces îles basses ne se voient que tardivement.

TIKEHAU

Arrivée dans la passe ! Cadeau d’entrée, des dauphins jouent avec nos étraves. Comme souvent, elle est poissonneuse et vaut bien un snorkeling dérivant. Nous ne sommes pas intimidés par les nombreux requins qui semblent tout juste s’étonner de présence. Nous gardons néanmoins un œil sur ces intrépides.

Après avoir gouté au bon pain fait par le boulanger du village, nous naviguons vers le motu qui abrite la petite communauté de la ferme d’Eden. Ils cultivent des légumes, récoltent du sel sur ce motu assez haut pour que poussent des grands arbres.

On ne manque pas le snorkeling sur le site des majestueuses raies Manta, à quelques miles de notre précédent mouillage.

Quelques jours plus tard, la fenêtre météo favorable nous incite à quitter ce petit atoll pour rejoindre à la journée son voisin, 2eme atoll le plus grand au monde.

RANGIROA

Dans cet immense atoll doté de deux passes, celle de Tiputa est spéciale et le lagon, une véritable mer intérieure où de nombreux motus rivalisent de beauté.

Une belle plongée dans la passe et à l’extérieur nous enchante. C’est le festival : joli tombant poissonneux, requin marteau, tortue et dauphin sans oublier de beaux spécimens de thons ou de carangues.

On admire également en snorkeling la myriade de poissons de toutes tailles, sur le site de l’aquarium, tout proche de notre mouillage face à la plage.

Quittant la « civilisation » relative du village, nous traversons l’atoll. Nous profitons du calme du mouillage devant un motu, avec l’impression d’un lagon à perte de vue. C’est l’heure de l’apéro au coucher du soleil !

Le lendemain, la balade en annexe dans les hoas – passage entre 2 ilots – est un régal, nous apercevons petits requins, perroquets et coraux violets ou roses. C’est bientôt l’heure de la pêche.

Bien chaussés, on part sur le récif voir les Feo – grands coraux séchés, noircis et acérés – très impressionnants.

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Une belle journée calme, et c’est le départ pour le lagon bleu, un lagon dans le lagon. On est dans une piscine avec des patates de corail dispersées et des motu en couronne. Tout simplement magnifique.

On ne résiste pas à une journée de navigation pour aller mouiller aux sables roses, dans la botte de Rangiroa. Décidément, dans cet atoll, on retrouve tous les styles de lagon.

Après plusieurs jours de vagabondage dans Rangiroa, nous rejoignons Tiputa. Demain, départ pour un autre grand atoll, en longeant en chemin un chapelet d’îles. On embouque la passe, les dauphins nous saluent et vogue Namaka vers Fakarava. La navigation est plus longue, et nous restons attentifs au courant. Vu le timing, juste avant d’arriver, nous décidons de faire un stop à Toau.

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On file vers le prochain atoll

TOAU

La passe de ce petit atoll est délicate à franchir, mais la récompense est au rendez-vous : les perroquets et autres nasons nous régalent après une belle partie de pêche au fusil.

Avec nos amis paumotu, nous partons aux langoustes toute la nuit et après un repos bien mérité, c’est un grand maa’a qui nous attend tous ! Un régal de poisson cru, langouste, firi-firi et autres douceurs.

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Retour de la pêche aux langoustes.

Après cette parenthèse « robinsonnade », nous atterrissons à la passe Nord de Fakarava.

FAKARAVA

Pour aller vers le village, on navigue sous voile dans le lagon bien balisé, en restant toujours en vigie, bien sûr ! 

Après un ravitaillement en produits frais dont des fruits et légumes cultivés sur place, traversée du lagon. Là encore, le chenal est sécurisant.

La grande plage du motu Hirifa que nous rejoignons est un site privilégié pour les sports nautiques – kite, planche – et la pétanque ! Avec son mouillage bien abrité, elle nous va bien.

Le lendemain, le vent se lève, c’est la bonne opportunité pour une session de kite sous le vent de la barrière de corail.

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Kite dans les eaux transparentes de Fakarava

A quelques milles de là, se trouve la passe sud de l’atoll. On visite l’ancien village de Tetamanu, dont les églises en blocs de corail sont étonnantes. Depuis le ponton de la pension, on aperçoit les coraux et la multitude de poissons dont un gros Napoléon. 

Ensuite, nous profitons de l’étale pour nager dans la passe. Superbe ! Les requins et les nombreux bancs de poissons multicolores nous rappellent qu’on est aux Tuamotu ! L’eau est y est limpide.

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Au mouillage de la passe sud

Au mouillage de la passe sud

Le temps a filé et nos amis paumotu nous manquent. En quelques heures de navigation, nous voici face à Kauehi.

KAUEHI

La magie de ce petit atoll nous saisit dès la passe. La chasse sous-marine sur le tombant est fructueuse et plus tard en snorkeling, nous ne savons plus où regarder. Quelle vie sous-marine !

En arrivant au village, on est saisis par la blancheur de la plage qui le longe et le calme du lagon incite au farniente.

On tourne la tête à gauche et on admire l’océan, on tourne la tête à droite et on se délecte des vues du lagon, cette randonnée ultra scénique est une belle occasion de cumuler les plaisirs ! 

Les habitants du village, doux et accueillants, nous invitent à la messe du dimanche, après bien sûr nous avoir régalé d’eau de coco. Un rendez-vous que nous ne raterons pas.

Le mouillage bien protégé nous incite à partir en exploration avec nos amis. Dans la cocoteraie, après une petite démonstration de cassage de coco et de décorticage, c’est à nous de jouer ! Franche rigolade à la clé.

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Coprah en cours de séchage, les cocos sont cassés.

Le nouvel an et son « Pas dormir » nous offre l’une de ces journées inoubliables de bringue paumotu où chacun amène son instrument, ukulélé, guitare, cuillères… et l’on chante et danse selon l’improvisation de chacun, en paumotu, tahitien ou français.

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Préparation de gâteaux pour la bringue

La fenêtre météo qui arrive nous offre une belle navigation de nuit jusqu’à l’atoll de Tahanea. Le vent tombe plus tôt que prévu, mais on arrive quand même à la passe à temps.

La fenêtre météo qui arrive nous offre une belle navigation de nuit jusqu’à l’atoll de Tahanea. Le vent tombe plus tôt que prévu, mais on arrive quand même à la passe à temps.

TAHANEA

Pas de mat en vue, nous sommes seuls dans cet atoll inhabité où des coprahculteurs viennent de temps en temps. 

Nous partons pêcher au fusil ou ramasser des bénitiers et des maoa (sorte de bulots) sur le récif d’une belle couleur orangée contrastant avec le bleu profond de l’océan. 

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La pêche du jour au « pui pui » : perroquets et carangue

C’est la robinsonnade, on part se balader en kayak entre les motus pour admirer la vie sous-marine à fleur d’eau. Un petit requin passe, quelques perroquets verts bien dodus filent vers une faille du récif. 

Pour terminer sur cette note hors du temps, c’est le retour vers Tahiti au portant. Quelques jours de navigation tranquille avant la civilisation.